La maison du maître tanneur
En bord de Vienne, la maison possède un beau jardin à la française. L’ensemble est classé monument historique.
le jardin de la maison du Maître tanneur
De l’autre côté de la rue, dans la bâtisse avec un perron se trouvait une chemiserie.
Pendant la première guerre mondiale, son propriétaire M. de Queyriaux interrompt l’activité de celle-ci et y implante un hôpital militaire géré bénévolement par sa femme et ses filles, pour soigner les soldats blessés.
Le personnel de la chemiserie
Photo de l’hôpital militaire. On reconnaît au centre le docteur Jules Fraisseix
Au XVIIème siècle plusieurs confréries sont très florissantes à Eymoutiers, dont l’une des plus importantes est celle des maîtres tanneurs et corroyeurs. Le registre de la confrérie allant de 1628 à 1669 a été retrouvé dans le grenier de la maison du maître tanneur. Cette confrérie, qui comportait des maîtres et des apprentis, était placée sous le vocable de la Sainte Trinité, dont la fête était célébrée tous les ans dans l’église paroissiale Notre Dame.
Pour y être admis, il fallait verser une cotisation en nature : de la cire bouillie destinée au luminaire de la chapelle. Les dignités, adjugées au plus offrant et dernier enchérisseur, qui devait fournir caution, étaient celles de : roi, reine, connétable, connétablesse, porte-image, porte-enseigne et porte-chandelles. La fête de la confrérie durait pendant trois jours : « le roi présidait les cérémonies, marchait en tête du cortège, avait un siège élevé à l’église et faisait le pain béni ». A ce moment, les anciens bayles (ou administrateurs de la confrérie) présentaient leurs comptes ; on équilibrait les recettes et les dépenses, on faisait l’inventaire, on conférait les affaires du métier. Ce jour, les maîtres et les apprentis payaient leur cotisation annuelle ; les amendes en retard étaient recouvrées ; on en faisait la répartition entre les hôpitaux et la boîte ou caisse du métier ; on formait la masse destinée à subvenir aux besoins des pauvres et des infirmes du métier. Enfin, on élisait les nouveaux bayles qui ne pouvaient être réélus avant trois ans écoulés.
Les bayles étaient chargés de recueillir la cire des mises, de faire à leurs dépens le service pour les fidèles trépassés. De plus, « Tous les dimanches, à six heures du matin, ils prendront et lèveront de chacun confrère cinq sous ».
Outre les cotisations, il y avait, pour alimenter la caisse de la confrérie, des taxes prélevées sur tous ceux qui se mariaient ou levaient boutique.
Les disciples de la confrérie d’Eymoutiers n’entendaient pas séparer le temporel du spirituel. Aussi, organisaient-ils des banquets au moins 5 fois par an.